La charte RSE de la planète digitale arrive peut-être tardivement mais elle a le mérite de ne plus être uniquement dans ma tête ! Eh oui, je suis convaincue de l’importante de respecter l’humain et notre planète et voici comment je le fais dans le cadre de mon entreprise, la planète digitale, organisme de formation en communication écoresponsable et agence digitale, titre pompeux pour une solopreneure.
Comme la plupart des chartes RSE, elle se présente en 3 parties :
- Actions pour la responsabilité sociale
- Actions pour la responsabilité sociétale
- Actions pour la responsabilité environnementale
1. Responsabilité sociale
Éthique
Le jour où j’ai découvert que communication écoresponsable et éthique allaient de pair, cela m’a réconcilié avec mon métier de marketeur. En effet, toutes les actions « pour vendre de la glace aux esquimaux » ne convenaient pas avec mes valeurs personnelles et c’était un soulagement de pouvoir faire mon métier en étant complètement en phase avec mes convictions. Même si un de mes proches dit règulièrement que le marketing sert à faire vendre des choses dont on n’a pas besoin, je vois les choses différemment : mes clients ont de belles histoires à raconter, des services bienveillants ou essentiels à mettre en avant, de beaux produits à proposer. Mon rôle est de les aider à développer la visibilité de leur marque, produits ou services pour mettre en avant tous les beaux messages qu’ils ont à transmettre.
Qualité de Vie au Travail
- Bien-être au travail interne à la planète digit@le
- Je suis une routine bien-être du matin les jours ouvrables
- Quand il fait beau, je travaille dehors pour profiter de l’inspiration des bruits de la nature !
- Je fais toujours une pause déjeuner pour recharger mes batteries et mon inspiration
Comme je suis solopreneure, cela veut dire que je dois faire attention à mon bien-être et la gestion du temps entre le travail et la vie personnelle et aussi au bien-être de mes fournisseurs et clients.
- Bien-être au travail de mes clients et fournisseurs
- Concernant les sous-traitants et les clients, j’évite de leur envoyer des messages en dehors des horaires de bureau (ça m’est arrivé par erreur), quitte à les programmer pour le lendemain matin ou le lundi.
- Relationnel – J’apprécie, comme tout le monde, les relations agréables et enrichissantes, le respect d’autrui, de la diversité, des clients, des fournisseurs. Cela peut sembler tellement basique et pourtant ces bases de la politesse ne sont pas toujours prises en compte.
- L’inclusion a toujours fait partie de mes valeurs intrinsèques ; je souhaite que tous les participants à une formation en retirent le maximum ; pas uniquement à travers le contenu mais à travers les échanges avec les autres apprenants. D’ailleurs, lors d’une de mes dernières formations en réseaux sociaux, le groupe s’est tellement bien entendu qu’un des membres a créé un groupe Whatsapp et nous continuons à échanger sur leurs projets professionnels et leurs visibilité sur les réseaux sociaux.
Tarification
Les tarifs justes pour les clients et les fournisseurs font partie du bien-être au travail. Travailler et être rémunéré à la valeur de son travail est important pour toutes les parties prenantes.
2. Responsabilité sociétale
Transparence
En tant que solopreneure, j’ai fait du chemin sur l’écoresponsabilité et j’ai encore du chemin à faire. J’ai fait des erreurs en appliquant certaines actions commerciales ou marketing apprises dans les livres de marketing du siècle précédent comme le prix psychologique. Aujourd’hui, je m’y retrouve dans le slow marketing.
Inclusivité
Ayant grandi sur 3 continents, depuis le plus jeune âge, j’ai baigné dans un milieu multiculturel. En maternelle, je défendais la rousse qui se faisait harceler pour la couleur de ses cheveux.
Aujourd’hui, j’ai formé tout type de personnes, de toutes les races, d’une diversité de religions, avec des handicaps (une personne sourde qui a été accompagnée d’une traductrice en langue des signes), une personne avec une cécité complète et d’autres malvoyants, des hauts potentiels ayant mille questions à gérer, des hyper actifs ne tenant pas en place. Toute cette mixité apporte une richesse de partages dans les groupes et de la valeur ajoutée aux formations.
Bénévolat
Je suis toujours partante pour aider les associations d’entrepreneurs dans la mesure de mon emploi du temps.
Ayant co-fondé en 2013 l’association de femmes entrepreneurs anglophones Femmepreneurs devenue Femmes-Entrepreneures, j’ai participé à développer l’entreprenariat au féminin à travers des ateliers, des événements et surtout la mise en place et l’implémentation de la communication.
Pour l’association AZALÉE, avec Valérie Gourdon, en 2022, nous avions co-organisé la WCUP (World Clean Up Day) dans la zone Bertoire avec l’aide de la mairie de Lambesc. Pour être honnête, c’était un flop au niveau des participants et néanmoins une matinée sympathique.
Depuis début 2023, je suis responsable de la communication de l’association Entpreneuri’Elles (une partie bénévole et une partie contractuelle) et j’adore la belle énergie et la bienveillance présente.
3. Responsabilité environnementale
Calcul de l’empreinte carbone
Depuis le deuxième semestre 2022, je comptabilise mensuellement et de façon très simple pour l’instant certains éléments de mon empreinte carbone :
- Les emails effacés (et j’ai un gros travail d’élimination à faire encore !)
- Les fichiers digitaux effacés (et là aussi encore de quoi faire)
- L’impact de mes déplacements
Ma priorité en formation est de développer ce pan de la communication écoresponsable.
Actions pour limiter l’empreinte carbone
Transports :
J’adore faire du vélo que j’essaie de prendre au maximum pour mes déplacements de proximité quand les conditions sont réunies pour favoriser ce mode de transport.
Ma voiture est une petite citadine diesel, qui n’est probablement pas la plus écologique mais autant bénéficier des ses services au maximum. C’est le meilleur moyen de limiter mon empreinte carbone en tant que condutrice d’une voiture, plutôt que d’acheter une voiture électique, dixit Jean-Marc Marcovici qui lui a fait tous les calculs d’impacts d’achat d’une voiture neuve alors que l’ancienne fonctionne toujours. Je cherche évidemment à limiter son utilisation en proposant du co-voiturage.
Je propose des visio-conférences pour éviter certains déplacement (mais le face à face reste essentiel pour une meilleure relation humaine). Je suis consciente que la visio-conférence a un impact carbone non négligeable.
Devices digitaux :
Je cherche à garder mon ordinateur, mon smartphone et mon imprimante/scanner le plus longtemps possible. D’ailleurs, mon smartphone a été acheté seconde main et mon ordinateur réparé au bout de 4 ans à la place d’être remplacé.
Pour les cartouches d’imprimantes, j’en prends des recyclées.
Site web éco-conçu :
Le site laplanetedigitale.fr a le badge du Green Web Foundation
D’après websitcarbon.com, son empreinte carbone est plus faible que 89% des sites existants sur la toile.
D’après GreenIT, son score est très souvent A et quelque fois B ou C.
Eco-conception des outils :
Tous les détails sont importants : l’image de marque, la tonalité, le choix des images, l’inclusion visible dans les images et les textes, le choix des prestataires qui eux aussi respectent l’humain et dame nature, favoriser les prestataires locaux, le choix du papier et les actions pour limiter le recours au papier.
Sensibilisation de mes contacts :
Sans faire de forcing, tout en douceur et sur le long terme, j’essaie de sensibiliser sur les écogestes digitaux pour nos projets collaboratifs sur le web.
Quelques uns de mes écogestes professionnels au quotidien :
- Gestion des déchets : je fais le tri sélectif et recycle ceux qui peuvent avoir une deuxième ou nième vie
- Je cherche à utiliser au maximum des outils écoresponsables à performance égale. Néanmoins, du référencement sans les outils google, c’est compliqué !
- Limiter les envois d’email lourds en favorisant les serveurs cloud ou filevert.fr pour des échanges de fichiers lourds
- Chercher le prestataire le plus en phase avec les valeurs écoresponsables à prestations égales
Note sur la responsabilité économique
Ce point se retrouve dans les parties ci-dessus via les points tarification équitable, transparence, pratiques éthiques, relations équitables, viables et respectueuses entre les fournisseurs / clients / sous-traitants.
Anecdote de la fin
Ayant fait un audit standard en ligne de mon empreinte carbone sur le web (qui ne prenait pas en compte certains facteurs importants de ma situation professionnelle), le moyen d’action principal pour limiter mon empreinte carbone professionnelle était de manger moins de viande ! Et pourtant, je ne suis pas une viandarde comme il se dit !
Conclusion
La planète digitale a fait un grand chemin vers plus d’écoresponsabilité et mon entreprise a encore du chemin à faire. Je garde toujours en tête la distance parcourue par Yvon Chouinard depuis le démarrage de Chouinard Equipment et Patagonia, et, toutes les actions mises en place au fil des décénies pour aller vers plus de respect des hommes et femmes et de la nature. Un des points les plus complexes est de convaincre les entrepreneurs et la population d’une façon général de l’importance de prendre soin de la planète et l’humain pour un monde meilleur, un monde auquel je souhaite apporter une goutte d’eau, la plus grande possible, remplie de bienveillance et d’écoresponsabilité pour limiter le mal être de la planète et accroître le bien-être de la population et du monde dans lequel nous vivons.